Thanksgiving

Il était curieux de passer du temps avec une famille qui n’est pas la mienne. Je me surprends parfois à me sentir seul en période de fête alors la compagnie n’était pas de refus. (Les huîtres et le sazerac à Pascal’s Manale sont toujours un succès.)

Allene a partagé une série de photos de notre “bike gang”, exprimant être “thankful” de nous avoir. Cela m’a un peu projeté dans l’exercice que je fais habituellement au passage à la nouvelle année: regarder au loin et dans le rétro, faire le bilan des mois passés et celui des projets à venir. Réfléchir aussi à ceux qui comptent pour moi.

J’ai l’impression que le bike gang est moins actif qu’il n’a été. Par ma faute sans doute, car j’ai activement fui ce que je n’estime pas du temps de qualité. Je ne suis pas nostalgique des peines de cœur de mes camarades, mais les soirées à refaire le monde à Mrs Mae’s avec des parts de New York Pizza me semblent bien loin.

J’ai replongé dans la liste de ces “moments & highlights” que je consigne au fil du temps. Il est curieux de constater ceux qui me sont restés en tête et ceux que j’ai oubliés.

Je n’avais initialement pas trop d’inspiration pour me fabriquer un chapeau pour aller à l’hippodrome jeudi, mais ai finalement réussi à bricoler en 2h quelque chose de décent. Je ne sais pas trop dire si j’ai passé un bon moment ; je crois surtout que j’étais content d’avoir joué le jeu avec succès. Avoir fabriqué quelque chose, être allé au bout de l’idée et être fier de ce que je portais.

On n’est pas allés au casino cette année, mais j’ai pour la première fois misé aux courses ; j’ai même gagné $2.70 quand “mon” cheval a emporté sa série.

Je ne sais pas encore trop dire pour quoi exactement je suis “grateful” cette année. Un sentiment de solitude semble prendre le dessus sur les choses pour lesquelles j’éprouve une réelle satisfaction: me lancer des défis cyclables, honorer de vieilles promesses, coudre et bricoler. Danser. Se sentir bien.

Écrire aussi.

J’ai quitté les réseaux sociaux pour de bonnes raisons, mais ai aussi parfois l’impression de m’effacer en n’étant plus aussi visible qu’avant en ligne. J’apprécie suivre les actualités de mon entourage et aimerai plus partager la mienne, mais il est presqu’impossible pour moi d’esquiver les côtés débilitants de ces plateformes.

Pour le meilleur ou le pire, le support qu’il me reste est celui-ci. Je n’ai sans doute pas de lectorat mais aime toujours poster ce qui compte pour moi.

J’ai relu récemment de nombreuses notes prises sur mon téléphone ; il n’est pas forcément facile de faire le tri entre ce qui relève de la chronique ou du journal intime et de décider de ce qui a sa place ici.