Run the road

A l’occasion des vacances de Thanksgiving, nous avons de nouveau pris la voiture, cette fois-ci pour partir plein Ouest vers le Texas. On a vu à Lake Charles les dégâts des deux ouragans passés cet automne, on a visité la NASA à Pensacola, vu la mer à Galvestone et nous sommes promenés dans Houston.

Le titre de ce post est celui de cette chanson entendue par hasard dans un magasin de Texas City. J’ai immédiatement reconnu Santigold et son style unique, et réécoute toute sa discographie depuis mon retour. Si ça vous tente son 1er album est ici (écouter la piste 1 : « L.E.S. Artistes »), et le second (écouter « Disparate Youth »).

Stop this flame

A l’occasion d’un montage vidéo pour un événement familial j’ai découvert Celeste et l’un de ses clips tournés à la Nouvelle Orléans (à peu de choses près ça aurait pu être tourné derrière chez nous, notre quartier ressemble exactement aux rues filmées).

Ce fût aussi l’occasion pour moi d’être créatif et d’interpréter à ma façon la devise locale (déjà reprise comme slogan pour ce blog) :

Home

Après une semaine de locatourisme en compagnie de notre premier visiteur, New Orleans feels a little bit more like home.

Au delà de quartiers très identifiés comme le French Quarter (touristique) ou le CBD (Central Business District, quartier d’affaire), le reste de la ville est extrêmement résidentiel, avec quelques rues plus ou moins animées ici et là ou même des commerces semblant complètement isolés.

Nous vivons à uptown, et avions l’impression d’être plutôt bien tombés ; cette semaine de découvertes locales nous l’a confirmé : nous vivons dans un formidable quartier.

A deux blocs au nord se trouve Freret St. On y trouve un boui-boui vendant d’excellentes glaces, un QG étudiant organisant des quiz et des projections des matchs des Saints, un restau-cantine tout simple où manger du Red Beans and Rice.

Au sud se trouve St Charles Avenue, où nous dépose le tram si l’on a la flemme de marcher pour rentrer du centre-ville. On se pose dans un rocking chair sur le porche du chic Chloe hôtel pour siroter un cocktail, à peine plus loin un café sert d’excellents beignets. A l’angle de Napoleon un restaurant propose des huitres à 75cts et des cocktails redoutables pendant l’happy hour (on y a pris notre première cuite vendredi).

Plus au sud encore, près de Tchoupitoulas, on écoute de la musique devant le Tipitinas, assis sur l’herbe du terre plein central de Napoleon Avenue, on s’écarte d’un bloc pour découvrir sur Anunciation un improbable restau mexicain à emporter, à peine plus loin on découvre que les IPA et autre Lager que l’on sirote en canettes depuis notre arrivée sont brassées à Port New Orleans et qu’on peut les consommer à la pression sur place.

Trail and river

Plusieurs de nos proches nous avaient indiqué Chicago comme une de leurs villes favorites aux USA et elle vient effectivement de rejoindre immédiatement notre top 3.

Le lakefront trail – bien que coincé entre l’autoroute et le lac Michigan – est une balade idéale à pied ou à vélo. En cette saison les arbres y sont multicolores et le trajet offre des perspectives superbes sur la skyline.

Pour en profiter au mieux, la Chicago Riverwalk doit être parcourue deux fois : de jour et de nuit. Elle permet de déambuler au pied de tours spectaculaires, le long de la Chicago River.

Chicago

Suite à l’ouragan Zêta passé pile sur New Orleans, les écoles sont fermées quelques jours et Baptiste profite de ce break inattendu pour me rejoindre et me “forcer” à prolonger mes vacances dans le Midwest.

J’avais vu Chicago quelques heures en 2007, une journée la semaine dernière et nous voilà maintenant avec 3j et demi pour profiter de la ville. Comme en Floride il y a quelques semaines le contexte pandémique influence l’expérience : très peu de voitures, immeubles de bureaux désertés, magasins (définitivement) fermés, restaurant aux tables condamnées et ne servant qu’à emporter.

À ce contexte s’ajoute celui plus politique des émeutes raciales et du mouvement Black Lives Matter, ainsi que l’anticipation de potentiels troubles en vue de l’élection présidentielle. Les magasins survivant à la crise sont ceux des grandes enseignes ; ils sont aussi le symbole des inégalités qui divisent l’Amérique.

Dans le quartier commerçant de Magnificent Mile et tout le long de Michigan avenue, les clients font la queue devant des enseignes aux vitrines recouvertes de panneaux en bois. Au subtil malaise de faire du tourisme en pleine pandémie (et alors que nos familles et amis viennent d’être ré confinés en France) s’ajoute celui d’être le témoin d’un monde qui essaie de faire comme si de rien n’était, mais qui ne tourne définitivement plus très rond.

Seasons

Alors la Nouvelle Orléans tient toutes ses promesses, offrant un mois d’Octobre des plus agréables, il a suffit de prendre un train de nuit pour Chicago pour me retrouver a faire face à la neige!

Lafitte Greenway

Je n’ai pas encore élu ma piste cyclable préférée, et pensais que celle de St Charles Ave l’emporterait, mais je dois dire que le confort, la verdure et le panorama sur le Central Business District offerts par la Lafitte Greenway lui donnent aisément une place dans le top 3 !

Railway

Mercredi soir nous avons roulé à vélo avec Baptiste le long du Mississippi jusqu’à un impressionnant pont en treillis métallique franchissant le fleuve. Le Huey P. long Bridge supportait initialement une voie de chemin de fer et en 2013 lui ont été ajoutées 3 voies automobiles de part et d’autre. Les rampes d’accès de la route, très raides, rejoignent au niveau du tablier la voie ferrée arrivant depuis un viaduc très élevé, dont on voit ni où il commence ni où il se termine.

(Je n’ai pas de photo du pont en entier car il était en plein contre jour, mais vous aurez une idée en allant ici)

Ce matin, roulant sur la même piste avec un groupe de cyclistes locaux, j’ai vu passer à l’aller un train de marchandise et au retour un train de voyageurs avec deux locos tractant 4 voitures à double niveau et j’ai subitement réalisé que je n’avais pas la moindre idée de là où se situe la gare ferroviaire de la Nouvelle Orléans, que j’ignorais quelles destinations pouvaient bien être desservies et ne savais pas non plus comment s’appelait la société de transport ferroviaire.

(Réponses : 1/ la gare comporte 4 voies et est au même endroit que la gare de bus, coincée entre l’interstate 10 et le Central Business District ; 2/ trois routes majeures permettent de rejoindre Chicago, Boston via Washington et New-York, Vancouver via Los Angeles et San Francisco ; 3/ la société américaine de chemin de fer s’appelle « AMTRAK ».)