Old Fashioned

Il y avait un truc un peu « romantique » dans l’idée d’aller au bar de l’hôtel, seul, après le dîner.

Alors quitte à jouer les clichés, j’ai eu l’impression qu’il serait approprié de commander un vieux rhum ou un whiskey.

Il n’y avait pas de Old Fashioned sur le menu, mais le barman avait l’air de quelqu’un qui connaît ses classiques.

Un peu intrigué, il m’a demandé pourquoi ce cocktail spécifiquement et je me suis entendu répondre que c’est ce que je bois à la Nouvelle Orléans.

SexEd

When I find myself in times of trouble
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be
And in my hour of darkness
She is standing right in front of me
Speaking words of wisdom, let it be

La quatrième saison de Sex Education était woke et caricaturale. Savaient-ils que le show ne serait pas renouvelé et ont décidé d’utiliser 100% de leurs idées?

Malgré tout, je me suis attaché à certains personnages et un peu à la façon dont Ruby finit par céder à l’esprit du Cavendish College, je me suis laisser convaincre par certains aspects de la série.

Joana confiant ses souvenir d’adolescente m’a donné envie de revisiter et questionner quelques souvenirs personnels. Aimee se prenant en photo brûlant son jean à l’arrêt de bus m’a ému, me rappelant cette nouvelle écrite il y a quelques années, dans laquelle le personnage principal avait lui aussi pour habitude d’immortaliser ses émotions en photo et pour projet de revisiter des lieux l’ayant marqué.

Resumption

La reprise du boulot se fait dans la douleur. Littéralement parce que je vais (enfin!) me faire arracher une dent demain, mais aussi parce que je suis plus rouillé que je ne le pensais.

Il y a toutes les techniques de bases que je connais mais pour lesquelles je ne suis plus très frais: jouer avec GitHub, générer des clés et jongler avec les connections SSH ou FTP, ré-apprivoiser mes deux McBook pro et le terminal z shell.

Il y a l’onboarding qui paraît bien loin. Trois mois derrière moi pour être exact.

Il y a le web-développement tout court. Je pensais maîtriser le back-end, et avoir appris de bonnes bases front-end cet été, mais je manque clairement d’expérience quand il s’agit de réunir les deux et de mettre le tout en production.

Quand la panique guette ou que j’ai l’impression d’être débile, j’essaie de me rappeler que je suis EXACTEMENT là où je rêvais d’être: dans une équipe de développeurs expérimentés, auprès desquels j’ai beaucoup à apprendre. Et la taille de la boîte m’expose à un nombre de technologies, de clients et de systèmes bien plus variés que je n’en verrai ailleurs.

J’ai le “job de mes rêves”… c’est à la fois réjouissant et peut être un peu de pression en plus de vouloir en être à la hauteur!

Deadbeat club

Huh?! Get a Job? What for?

4 mois et deux demandes de process accéléré pour obtenir l’approbation, puis plus de deux semaines d’attentes que la carte soit fabriquée et expédiée. J’ai enfin mon autorisation de travail et j’ai toujours un boulot, mais pas encore de date de reprise.

Il est difficile de tirer les conséquences de ce genre de période, tant l’état d’esprit change au moment même où la solution arrive enfin. J’aurai pu voyager, randonner à vélo ou aller voir ma famille, mais je ne savais pas si mes économies étaient censées couvrir 2 semaines de vacances d’été ou 6 mois de dépenses élémentaires.

Je serai bientôt de retour au boulot, avec un salaire et 10 jours de vacances par an, me demandant pourquoi je n’ai pas pris ce vol pour Cancun la semaine dernière.

Je ne suis pas sûr que ce soit une vraie victoire, mais après ma première période sans emploi à notre arrivée ici, puis la courte période de recherche de boulot en Mai-Juin, puis cette interruption forcée cet été, je deviens un peu « meilleur » dans la gestion de ce genre de temps « off ».

Je suis certain que je pourrai faire un usage encore meilleur de mon temps, mais demandez à n’importe qui ayant connu une période de chômage et vous saurez que la priorité numéro 1 est de tenir le coup moralement, et je pense que de ce point de vue là, je m’en suis plutôt pas mal sorti.

Et cette force morale reste nécessaire une fois le boulot repris, pour rester bienveillant quand on regarde en arrière et qu’on se demande où sont passées ces semaines, ces mois et ces dollars.

Celui qui recommande de se serrer la ceinture et de ne pas dépenser 5 balles pour un café, une glace ou une bière n’a rien compris à ce que c’est d’être à la maison sans boulot. Passer une heure ou deux à discuter avec quelqu’un, en personne, n’est ni un perte de temps ni une dépense: c’est une bouée de sauvetage. Tout comme danser, lire, rouler. Here we come, members of the deadbeat club.