SexEd

When I find myself in times of trouble
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be
And in my hour of darkness
She is standing right in front of me
Speaking words of wisdom, let it be

La quatrième saison de Sex Education était woke et caricaturale. Savaient-ils que le show ne serait pas renouvelé et ont décidé d’utiliser 100% de leurs idées?

Malgré tout, je me suis attaché à certains personnages et un peu à la façon dont Ruby finit par céder à l’esprit du Cavendish College, je me suis laisser convaincre par certains aspects de la série.

Joana confiant ses souvenir d’adolescente m’a donné envie de revisiter et questionner quelques souvenirs personnels. Aimee se prenant en photo brûlant son jean à l’arrêt de bus m’a ému, me rappelant cette nouvelle écrite il y a quelques années, dans laquelle le personnage principal avait lui aussi pour habitude d’immortaliser ses émotions en photo et pour projet de revisiter des lieux l’ayant marqué.

Resumption

La reprise du boulot se fait dans la douleur. Littéralement parce que je vais (enfin!) me faire arracher une dent demain, mais aussi parce que je suis plus rouillé que je ne le pensais.

Il y a toutes les techniques de bases que je connais mais pour lesquelles je ne suis plus très frais: jouer avec GitHub, générer des clés et jongler avec les connections SSH ou FTP, ré-apprivoiser mes deux McBook pro et le terminal z shell.

Il y a l’onboarding qui paraît bien loin. Trois mois derrière moi pour être exact.

Il y a le web-développement tout court. Je pensais maîtriser le back-end, et avoir appris de bonnes bases front-end cet été, mais je manque clairement d’expérience quand il s’agit de réunir les deux et de mettre le tout en production.

Quand la panique guette ou que j’ai l’impression d’être débile, j’essaie de me rappeler que je suis EXACTEMENT là où je rêvais d’être: dans une équipe de développeurs expérimentés, auprès desquels j’ai beaucoup à apprendre. Et la taille de la boîte m’expose à un nombre de technologies, de clients et de systèmes bien plus variés que je n’en verrai ailleurs.

J’ai le “job de mes rêves”… c’est à la fois réjouissant et peut être un peu de pression en plus de vouloir en être à la hauteur!

Deadbeat club

Huh?! Get a Job? What for?

4 mois et deux demandes de process accéléré pour obtenir l’approbation, puis plus de deux semaines d’attentes que la carte soit fabriquée et expédiée. J’ai enfin mon autorisation de travail et j’ai toujours un boulot, mais pas encore de date de reprise.

Il est difficile de tirer les conséquences de ce genre de période, tant l’état d’esprit change au moment même où la solution arrive enfin. J’aurai pu voyager, randonner à vélo ou aller voir ma famille, mais je ne savais pas si mes économies étaient censées couvrir 2 semaines de vacances d’été ou 6 mois de dépenses élémentaires.

Je serai bientôt de retour au boulot, avec un salaire et 10 jours de vacances par an, me demandant pourquoi je n’ai pas pris ce vol pour Cancun la semaine dernière.

Je ne suis pas sûr que ce soit une vraie victoire, mais après ma première période sans emploi à notre arrivée ici, puis la courte période de recherche de boulot en Mai-Juin, puis cette interruption forcée cet été, je deviens un peu « meilleur » dans la gestion de ce genre de temps « off ».

Je suis certain que je pourrai faire un usage encore meilleur de mon temps, mais demandez à n’importe qui ayant connu une période de chômage et vous saurez que la priorité numéro 1 est de tenir le coup moralement, et je pense que de ce point de vue là, je m’en suis plutôt pas mal sorti.

Et cette force morale reste nécessaire une fois le boulot repris, pour rester bienveillant quand on regarde en arrière et qu’on se demande où sont passées ces semaines, ces mois et ces dollars.

Celui qui recommande de se serrer la ceinture et de ne pas dépenser 5 balles pour un café, une glace ou une bière n’a rien compris à ce que c’est d’être à la maison sans boulot. Passer une heure ou deux à discuter avec quelqu’un, en personne, n’est ni un perte de temps ni une dépense: c’est une bouée de sauvetage. Tout comme danser, lire, rouler. Here we come, members of the deadbeat club.

Do Watcha Wanna

En 2018, Beyoncé est la tête d’affiche du festival Coachella. Le spectacle est un hommage à la culture des HBCU (Universités historiquement noires) et elle est accompagnée d’un brass band puissant, ouvrant le concert sur une reprise du « Rebirth Brass Band » de la Nouvelle Orléans.

(Le concert complet est dispo sur Netflix sous forme de reportage)

Depuis que je suis ici, ce « do watcha wanna »* est un peu partout: visuellement sur des t-shirts ou des affiches, et musicalement à chaque fois qu’un brass band joue. C’est à la fois un hymne et une devise de la ville.

Samedi, Jacques fêtait son anniversaire et a fait venir jouer sur son porche le Sporty’s brass band. Do watcha wanna.

Demain je vais pour la première fois au Superdome… voir Beyoncé!

J’étais allé au « On The Run » tour au Stade de France en 2014 et me souviens en être reparti avec une impression confuse et le sentiment que Beyoncé était devenue un produit marketing un peu vide. Après avoir été (opportunément?) « féministe » puis « BLM », l’écoute des paroles de son album « renaissance » m’a convaincu qu’elle n’avait pas grand chose à dire. « Apeshit » (sic) et le clip vidéo l’accompagnant, tourné au Louvre en 2018 étaient sans doute un avant goût: Beyoncé « règne » sur la pop mondiale mais n’est plus très inspirée. Do watcha wanna?

Si l’on en croit les communiqués de presse, « Renaissance » est un hommage à la dance music des années 70 (à laquelle elle a été introduite par son « oncle-gay-mort-du-sida »… queer baiting?). Je ne suis pas sûr d’accrocher à son hédonisme post-Covid, mais j’espère trouver demain au Superdome une énergie positive et dansante. Do watcha wanna.

(*pour « do what you want to »: « fais ce qu’il te plait »)

Horse Meat Disco

L’an dernier tout le monde s’est plaint de la gestion du bar et d’avoir dû attendre une éternité pour commander à boire. Moi aussi j’aurai aimé reprendre un verre, mais la musique était si bonne que j’avais passé malgré tout une excellente soirée et ce que j’avais surtout regretté était qu’ils aient éteint la musique et rallumé la lumière a 2h du matin. 1500 gays avaient alors traversé le CBD pour aller finir la soirée dans le Quarter. Je me souviens être allé sur le balcon du Queen’s Head siroter le gin tonic que je n’avais pas pu boire au Ace Hôtel.

Changement de lieu cette année, Horse Meat Disco a investi le Fillmore, sur Canal Street. Le bar était bien mieu géré, mais nul besoin de boisson quand la musique est si bonne. Plus de 5h de disco et Amber Martin sur scène a 2h pour chanter « Last Dance ».

On croit la soirée finie mais les platines continuent de chauffer, « McArthur Park », « Dont Leave Me This Way », « You Make Me Feel (Mighty Real) », la playlist est festive et joyeuse, et nous porte encore 45 minutes.

Je deviens sans doute un vieux con, mais ce set me semble tellement à des années lumières de ce qui se produit aujourd’hui. C’est mélodique, dansant, jamais vulgaire, il y a de la performance vocale, de l’émotion, de la poésie.

Merci!