Love you, Allways

À la dame derrière moi, revenant tout juste de Paris et me demandant pourquoi un français peut envisager de s’installer à la nouvelle Orléans, j’ai répondu: “pour ça!” faisant un signe embrassant la salle principale du Always Lounge devant nous, en contrebas de la petite estrade sur laquelle nous étions assis.

C’était ma seconde fois à la “New Orleans High Society Hour” et la qualité du show était toute aussi bonne qu’il y a quelques mois.

Je ne sais pas bien décrire ce qui en fait la magie, je crois que Angie et son Jazz band réussissent à exploiter tous les clichés du genre, sans pour autant que cela ne semble trop artificiel ou produit.

Le résultat est un de ces moments où je me surprends à penser que je ne connais pas d’autre endroit où cette atmosphère existe. Un de ces souvenirs que je consigne dans mon journal (papier) dans la catégorie « Moments and Highlights ».

(“I Love You, AllWays” est le nom du film sorti cet automne, et qui raconte comment le cabaret a traversé la pandémie de Covid-19)

Christmas Classic

Je vais chaque fois écouter le LPO avec l’idée reçue que c’est un « petit orchestre philharmonique de province », et je suis à chaque fois surpris de la qualité de leur prestations.

Puisqu’ils jouaient ce soir le Messiah de Händel, il y avait un petit bonus trompette et clavecin, me renvoyant directement à mon obsession baroque de 2018 quand j’écoutais en boucle ce type de musique alors que j’etudiais pour mon Master Spécialisé à Paris.

History Repeating

Barrett m’avait indiqué Vendredi que “Grand Pré” – sorte de dive Bar sur Rampart St – changeait de nom pour devenir le “Cabaret”.

“It means ‘cabaret’ in French”, avait-t-il précisé avec son air facétieux et son meilleur accent français.

Le Quarter était bien calme samedi soir ; retournant à la voiture j’ai proposé à mes compagnons de sortie un dernier stop pour voir si la petite scène au fond du « Cabaret » serait animée.

Une drag “a l’ancienne” nous a délesté des billets de $1 que l’on n’avait pas dépensés au Corner Pocket plus tôt dans la soirée, et grâce à un megamix sur du Shirley Bassey, j’ai redécouvert cette pépite:

Thanksgiving

Il était curieux de passer du temps avec une famille qui n’est pas la mienne. Je me surprends parfois à me sentir seul en période de fête alors la compagnie n’était pas de refus. (Les huîtres et le sazerac à Pascal’s Manale sont toujours un succès.)

Allene a partagé une série de photos de notre “bike gang”, exprimant être “thankful” de nous avoir. Cela m’a un peu projeté dans l’exercice que je fais habituellement au passage à la nouvelle année: regarder au loin et dans le rétro, faire le bilan des mois passés et celui des projets à venir. Réfléchir aussi à ceux qui comptent pour moi.

J’ai l’impression que le bike gang est moins actif qu’il n’a été. Par ma faute sans doute, car j’ai activement fui ce que je n’estime pas du temps de qualité. Je ne suis pas nostalgique des peines de cœur de mes camarades, mais les soirées à refaire le monde à Mrs Mae’s avec des parts de New York Pizza me semblent bien loin.

J’ai replongé dans la liste de ces “moments & highlights” que je consigne au fil du temps. Il est curieux de constater ceux qui me sont restés en tête et ceux que j’ai oubliés.

Je n’avais initialement pas trop d’inspiration pour me fabriquer un chapeau pour aller à l’hippodrome jeudi, mais ai finalement réussi à bricoler en 2h quelque chose de décent. Je ne sais pas trop dire si j’ai passé un bon moment ; je crois surtout que j’étais content d’avoir joué le jeu avec succès. Avoir fabriqué quelque chose, être allé au bout de l’idée et être fier de ce que je portais.

On n’est pas allés au casino cette année, mais j’ai pour la première fois misé aux courses ; j’ai même gagné $2.70 quand “mon” cheval a emporté sa série.

Je ne sais pas encore trop dire pour quoi exactement je suis “grateful” cette année. Un sentiment de solitude semble prendre le dessus sur les choses pour lesquelles j’éprouve une réelle satisfaction: me lancer des défis cyclables, honorer de vieilles promesses, coudre et bricoler. Danser. Se sentir bien.

Écrire aussi.

J’ai quitté les réseaux sociaux pour de bonnes raisons, mais ai aussi parfois l’impression de m’effacer en n’étant plus aussi visible qu’avant en ligne. J’apprécie suivre les actualités de mon entourage et aimerai plus partager la mienne, mais il est presqu’impossible pour moi d’esquiver les côtés débilitants de ces plateformes.

Pour le meilleur ou le pire, le support qu’il me reste est celui-ci. Je n’ai sans doute pas de lectorat mais aime toujours poster ce qui compte pour moi.

J’ai relu récemment de nombreuses notes prises sur mon téléphone ; il n’est pas forcément facile de faire le tri entre ce qui relève de la chronique ou du journal intime et de décider de ce qui a sa place ici.

Mirrors

Sans doute un des meilleurs rappels vus dans ce genre de concerts : Justin Timberlake surgissant sur cette scène flottant au dessus de la fosse, et chantant “Mirrors” avant de disparaître derrière le mur d’écrans dans lequel le pavé retourne se ranger.

The Chloe

Il était plus question de trouver un endroit confortable que nécessairement s’abandonner à des cocktails.

J’avais un très bon souvenir des sièges généreux sur le porche, d’où l’on surplombe St Charles, mais ils étaient occupés.

Les transats au bord de la piscine avaient été rassemblés par un petit groupe attroupé tout au bout du long bassin, une employée regroupait des sièges en rotin sur la partie haute de la terrasse.

Alors on est d’abord allés au bar, et avons sans nous concerter commandé tous les deux le même cocktail. On a ensuite explorés les salons pour trouver où se poser.