Suite à l’ouragan Zêta passé pile sur New Orleans, les écoles sont fermées quelques jours et Baptiste profite de ce break inattendu pour me rejoindre et me “forcer” à prolonger mes vacances dans le Midwest.
J’avais vu Chicago quelques heures en 2007, une journée la semaine dernière et nous voilà maintenant avec 3j et demi pour profiter de la ville. Comme en Floride il y a quelques semaines le contexte pandémique influence l’expérience : très peu de voitures, immeubles de bureaux désertés, magasins (définitivement) fermés, restaurant aux tables condamnées et ne servant qu’à emporter.
À ce contexte s’ajoute celui plus politique des émeutes raciales et du mouvement Black Lives Matter, ainsi que l’anticipation de potentiels troubles en vue de l’élection présidentielle. Les magasins survivant à la crise sont ceux des grandes enseignes ; ils sont aussi le symbole des inégalités qui divisent l’Amérique.
Dans le quartier commerçant de Magnificent Mile et tout le long de Michigan avenue, les clients font la queue devant des enseignes aux vitrines recouvertes de panneaux en bois. Au subtil malaise de faire du tourisme en pleine pandémie (et alors que nos familles et amis viennent d’être ré confinés en France) s’ajoute celui d’être le témoin d’un monde qui essaie de faire comme si de rien n’était, mais qui ne tourne définitivement plus très rond.