Market Street Power Plant

Vous connaissez l’expression « il a eu son permis dans un paquet de Bonux » ?

Bon ben alors que je l’un de nous (moi) fait des pieds et des mains pour remplir tout un tas de démarches administratives -faites ici une pause pour vous remémorer Astérix cherchant le bureau des renseignements- parce qu’il a un visa de seconde zone et ne bénéficie pas des privilèges accordés aux profs européens, l’autre de nous deux (pas moi) a obtenu le sien sans être sûr de bien avoir compris pourquoi.

Au delà de son assiduité à fréquenter l’Office of Motor Vehicles, il semble que le paramètre ayant le plus pesé dans la balance était qu’il était 15h50 un vendredi et que l’agence fermait à 16h. $32,5 et une photo d’identité plus tard Baptiste était en possession de son permis, sans qu’on soit sûrs qu’il ait vraiment eu son code, et sans avoir passé d’épreuve pratique.

Le soulagement est total : ce sésame va nous permettre d’acheter la voiture qu’on nous fait expédier du Texas. On est donc allés fêter ça avec une pinte de bière d’une brasserie locale (« A Saison Named Desire« ) en terrasse du Bulldog, sur Magasine Street.

On est ensuite allés se balader à vélo à la tombée de la nuit et profiter de ce qu’on apprécie le plus ici (après la fraîcheur du soir) : la variété des quartiers et des ambiances qu’offre la ville. Au delà des images « classiques » de l’architecture locale (rangées de shotgun houses, villas néocoloniales ou néoclassiques) on traverse en se rendant en centre-ville le Warehouse District aux constructions en brique rappelant Londres ou New York, puis le Central Business District aux gratte-ciels un peu défraîchis. Enfin, on traverse Canal Street, bordée de néons et de palmiers pour rejoindre le French Quarter.

Et puis au hasard de nos zigzags dans des quartiers résidentiels quadrillés de routes à sens unique au revêtement aléatoire, on découvre aussi au bord du Mississippi de quoi rappeler Berlin ou Detroit :