J’ai pris 2h de mon temps dimanche pour aider un français en galère s’étant fait voler son téléphone en fin de soirée dans le French Quarter. J’ai une voiture et parle suffisamment bien anglais pour échanger efficacement avec un service client, donc on est allés au Apple Store de Métairie, faire en sorte de verrouiller son appareil et de récupérer les accès à son compte iCloud.
Je l’ai d’abord fait par empathie, parce que je serai bien content d’avoir un peu d’aide d’un inconnu en pareil circonstances, mais j’avais aussi en tête l’idée d’être en train de« faire un dépôt à la banque des faveurs ». (Je ne sais pas si l’idée est de lui, mais Paolo Coelho l’a popularisée dans son roman « Le Zahir »).
On en a reparlé hier avec mon ami J. a l’occasion de notre sortie vélo du Mardi, et il était amusant qu’il évoque spontanément une raison similaire d’aider ce français: l’idée de « paying forward ». Au lieu de retourner une faveur à quelqu’un (pay back), c’est l’idée de diriger ce « dû » envers quelqu’un d’autre (pay forward) en espérant contribuer à un cercle vertueux de « réciprocité générale ».