Deadbeat club

Huh?! Get a Job? What for?

4 mois et deux demandes de process accéléré pour obtenir l’approbation, puis plus de deux semaines d’attentes que la carte soit fabriquée et expédiée. J’ai enfin mon autorisation de travail et j’ai toujours un boulot, mais pas encore de date de reprise.

Il est difficile de tirer les conséquences de ce genre de période, tant l’état d’esprit change au moment même où la solution arrive enfin. J’aurai pu voyager, randonner à vélo ou aller voir ma famille, mais je ne savais pas si mes économies étaient censées couvrir 2 semaines de vacances d’été ou 6 mois de dépenses élémentaires.

Je serai bientôt de retour au boulot, avec un salaire et 10 jours de vacances par an, me demandant pourquoi je n’ai pas pris ce vol pour Cancun la semaine dernière.

Je ne suis pas sûr que ce soit une vraie victoire, mais après ma première période sans emploi à notre arrivée ici, puis la courte période de recherche de boulot en Mai-Juin, puis cette interruption forcée cet été, je deviens un peu « meilleur » dans la gestion de ce genre de temps « off ».

Je suis certain que je pourrai faire un usage encore meilleur de mon temps, mais demandez à n’importe qui ayant connu une période de chômage et vous saurez que la priorité numéro 1 est de tenir le coup moralement, et je pense que de ce point de vue là, je m’en suis plutôt pas mal sorti.

Et cette force morale reste nécessaire une fois le boulot repris, pour rester bienveillant quand on regarde en arrière et qu’on se demande où sont passées ces semaines, ces mois et ces dollars.

Celui qui recommande de se serrer la ceinture et de ne pas dépenser 5 balles pour un café, une glace ou une bière n’a rien compris à ce que c’est d’être à la maison sans boulot. Passer une heure ou deux à discuter avec quelqu’un, en personne, n’est ni un perte de temps ni une dépense: c’est une bouée de sauvetage. Tout comme danser, lire, rouler. Here we come, members of the deadbeat club.