“Another blessing is coming your way” m’a dit la voisine quand j’ai partagé avoir été licencié la semaine dernière.
Pour toute notre équipe c’était un choc mais pour la plupart des gens à qui j’en ai parlé ici, c’est presque un non événement: je suis intelligent et diplômé, je vais retrouver du boulot rapidement.
Le plus gros hôpital de la ville a licencié 800 personnes la même semaine, tout le monde connaît quelqu’un d’impacté. Vendredi soir j’annonçais la nouvelle et mon ami médecin a partagé comment il avait lui aussi eu une dure semaine et avait réanimé un patient. L’histoire du petit vieux a réanimer l’a emporté et personne ne m’a demandé comment je me sentais ni quels étaient mes plans pour la suite.
Aussi brutal que soit la rupture de contrat, on n’a pas d’autre choix que de rebondir: mon accès au réseau était désactivé immédiatement, dans les deux jours qui ont suivi j’ai signé les documents et renvoyé mon ordinateur. Mon CV et mon LinkedIn sont à jour, j’ai activé mes contacts et commencé ma recherche de boulot.
Je suppose qu’il existe un équilibre entre « se poser pour prendre un peu de recul » et « passer à autre chose le plus vite possible ». Ma tendance naturelle est évidemment la première option, et je me retrouve forcé d’adopter la seconde stratégie. Découvrir une autre culture ne passe définitivement pas que par le jazz et la gastronomie cajun.