Je cherchais une vidéo à partager avec les 2 gars rencontrés hier au gala de l’Alliance Française pour les convaincre de venir à Dad’s Ball cette année, et l’une des celles de l’an dernier trouvée sur Instagram avait pour bande son un épique remix issue de l’album “Get the Party Started”:
Sweet Charity
J’ai vu passer l’autre jour un extrait vidéo d’un film musical et j’ai immédiatement deviné que la chorégraphie était de Bob Fosse, tant les mouvements de main rappelaient ceux de Chicago.
Vendredi soir Violet Chachki performait au Joy Theater avec pour accompagnement la version de Shirley Bassey de “Hey Big Spender” et en voulant réécouter la chanson aujourd’hui je me suis rendu compte que l’original provenait de la comédie musicale “Sweet Charity” dont l’esthétique me semblait familière.
Bingo, c’est de la que venait The Aloof, the Heavyweight et The Big Final, numéros chorégraphiés par Bob Fosse et menés par Shirley MacLaine:
Npm Run
Il y a des choses qui prennent moins de temps que ce que l’on imagine. Ce fut le cas de cette valve de chasse d’eau qui m’a pris moins de 10min à remplacer alors qu’elle fuyait depuis des semaines. J’espérais trouver un jour le bon joint à commander, pensant pouvoir éviter de remplacer tout le système, mais impossible de battre le pragmatisme d’un tour à Home Depot et d’un système neuf pour moins de $10.
Un idiot à fait une pull request sur un bout de code que j’avais publié il y a quelques années quand je faisais une formation en ligne sur le langage “React”. J’ai été excité quelques minutes et suis allé voir ce qu’il avait modifié, et me suis rendu compte que son seul changement avait été d’ajouter son nom à la documentation.
J’avais abandonné la formation quand mon congé forcé faute d’autorisation de travail avait pris fin, et ne m’y étais jamais Rémi’s à cause de quelques obstacles praticiens pratiques. J’ai finalement pris mon courage à deux mains et ai fait de la place sur mon ordinateur en vidant 15Go de fichiers Windows inutiles, j’ai retrouvé mon mot de passe Click Up et les notes prises à l’époque, ai galéré 3min avec power shell, et hésité entre Visual Studio et PyCharm. Il suffisait d’ouvrir un terminal dans le bon dossier et de taper 6 lettres pour reprendre où j’en étais.
Vision Board
Pour combler une forme de vide j’ai récemment eu tendance à remplir mes week-ends, parce que je ne sais pas quoi répondre d’excitant quand on me demande « What’s up with you these days? ».
Petite épiphanie la semaine dernière à l’occasion d’un Walk&Talk et d’une conversation avec ma petite sœur: je suis libre de faire ce que je veux, je « n’ai qu’à ». Mais encore faut il réussir à faire preuve d’un peu de consistence et de concentration.
5 ans que je suis ici, 2 ans que je suis « stable » dans un boulot. Le tunnel « Halloween – Thanksgiving – Noël – Mardi Gras » approche, et je suis maintenant familier des cycles du calendrier local. Il y a deux moments de spleen dans l’année: après Mardi Gras et après Southern Decadence.
À cette période l’an dernier j’étais un peu surmené par le boulot mais accompli professionnellement. Cette année c’est intéressant aussi mais un peu moins épanouissant, et je n’ai pas de break à NYC en vue pour me changer les idées. On verra si le petit trip prévu à Shenandoah National Park produit le même dépaysement.
Du coup je réponds « Ugh, just a lot of work lately.».
J’essaie de me focaliser sur moi et faire ce que j’aime. Aller à tout seul à un concert vendredi soir et passer un super moment. Faire un donut-ride avec la team Voulez-Vous Rouler.
Je me suis fait à l’idée que mes camarades de route ne sont que des « potes de vélo » et je me trouve parfois seul même au sein de ce groupe, mais j’avais le sourire en tête de cortège samedi matin, content de « mener » ce petit groupe, content d’avoir de nouveaux membres. Je ne sais plus exactement quand on a commencé mais ça doit faire au moins 2 ans et demi qu’on roule ensemble, c’est un début de consistence.
Encore un concert Samedi – décision de dernière minute – : j’ai passé 2h à sauter sur la musique de Franz Ferdinand. Concert un peu à l’ancienne: une batteuse, un bassiste, un clavier, un guitariste et un chanteur. Pas d’effets scéniques et pas de vidéo, juste 5 musiciens qui envoient du lourd.
La salle n’est pas pleine, l’énergie est un peu moins présente que la veille mais l’esprit est similaire. Il y a une sorte de communion entre la scène et la salle, un esprit de liberté, des gens qui chantent et dansent ensemble. J’ai peur d’en avoir fait un peu trop avec deux concerts back to back, que le son et l’expérience de Samedi effacent un peu Santigold vue la veille, alors je re-regarde les vidéos pour ancrer les souvenirs, décider si ces soirées sont de ces « moments » que j’aime compiler et me remémorer.
À l’occasion d’un autre Walk&Talk je déraille de mes thèmes habituels et rêve à voix haute de ce à quoi pourrait ressembler ma vie pro dans 5 ans. J’imagine ce qu’il faudrait mettre en place pour y arriver. Les idées débordent. Ha! Il suffirait donc de me focaliser sur des choses constructives pour changer de dynamique?
Je voudrais bien perdre quelques kilos et avoir des abdos. Mais concrètement je ne fais rien pour, donc je n’ai pas d’abdos. Duh.
Est-ce donc si simple? Il suffirait de l’écrire ou de le dire à voix haute pour réaliser le décalage entre les idéaux et la réalité? Comme au boulot identifier les états présents et désirés puis établir un plan d’action pour « combler le gap »?
Pas seulement. Consistence et concentration on a dit plus tôt.
À Pensacola il y a quelques semaines je voulais voir le lever du soleil sur la plage. Rien de fou, mais je savais qu’il fallait minimiser l’énergie nécessaire au réveil, ou sinon j’allais rester dans mon lit.
Avant de me coucher j’ai pris 5min pour visualiser mon matin, j’ai préparé sur une chaise mes vêtements, mon téléphone, le pass de l’hôtel et une serviette de bain.
Le téléphone a sonné, il était évidemment trop tôt mais je ne me suis pas laissé le temps de réfléchir et j’ai robotiquement enfilé mes affaires et quitté la chambre discrètement.
La chance souriant à ceux qui se lèvent tôt, le café était déjà prêt dans le lobby de l’hôtel et j’ai pu en emporter une tasse sur la plage.
Magie totale. Il y a des oiseaux, des dauphins, des petits crabes sur la plage, des pêcheurs. La brise du matin est incroyable après le soleil caniculaire de la veille. Le soleil se lève, je prends des photos, finis mon café, je discute avec un ancien militaire qui me raconte les levers de soleil aux Bahamas.
Je me baigne et fais la planche, comme mon père. Petit je ne comprenais pas l’intérêt de flotter pour flotter, mais j’ai pris l’habitude de faire comme lui, de me laisser porter par les vagues, regarder le ciel, et faire partie de l’océan pour quelques instants.
Pure magie dont je serai passé à côté si je n’avais pas pris le temps de régler mon réveil et de préparer mon maillot de bain.
Midlife crisis is real, y’all.
J’ai pris un bout de carton qui traînait et j’ai commencé à décrire ma vie « idéale ».
C’est un paradoxe mais pour quelqu’un d’imaginatif et qui aime rêver, j’ai du mal à me projeter. Sans doute parce que je ne suis pas habitué à l’exercice ou que j’ai trop internalisé que ce que je veux n’est pas pour moi.
Le vision board peut être contre-productif si c’est un support de fantasme plus que d’action, mais rien n’est plus efficace pour attirer mon attention que la nouveauté.
Il va falloir ensuite éditer, prioriser et passer à l’action.
J’expliquais à ma famille récemment l’expression « playing possum », dont je ne connaissais que la traduction « faire le mort », et mais pas le biais cognitif menant à l’immobilisme face à la prise de décision et au changement.
J’essaie de me projeter en me demandant quelle vision de ma vie d’aujourd’hui j’aurai dans 5 ans, et je me demande à laquelle de ces deux reprises de Post Modern Jukebox entendues au Saenger de Pensacola en Août je m’identifie le plus: Creep de Radiohead (« What the hell am I doin’ here? / I don’t belong here »)? Ou Nothing else Matters de Metallica (« Forever trusting who we are / And nothing else matters »)
Bayou Petit Caillou


Unstoppable
Le problème de la sérendipité est que c’est une expérience particulièrement personnelle que personne d’autre ne peut vraiment comprendre à moins d’avoir précisément les mêmes références.
La semaine dernière j’ai réservé un ticket pour aller voir Santigold à la House of Blues. Elle était sur ma “bucket list” depuis des années parce qu’elle fait parti de ces (rares) artistes qui ont un style unique et à part.
Mais j’hésitais un peu. Je trouvais les billets trop chers et réalisais que je n’avais aucune idée de ce qu’elle vaut sur scène.
En cherchant des extraits vidéo de concert, celle revenant souvent était un mec dansant tout seul dans un parc, puis rejoint progressivement par une foule de gens.
Cette vidéo je l’ai vue il y a des années en cours de management et de développement personnel, avec la métaphore suivante: ce n’est pas tant le premier à danser qui lance le mouvement, les influenceurs sont plutôt le second voir le troisième, qui soutiennent son initiative.
Un peu intrigué de retomber sur cette video, je la regarde, monte le son, et en arrière plan qui entend-on jouer sur la scène de festival en contrebas? Santigold.
Escapism
Un de mes trucs favoris est de retourner visiter les screenshots dans mon téléphone puis d’aller chercher en ligne ce que j’avais capturé.
Escapism. 15 Juillet 2025. 11:41am.
Était-ce par sérendipité sur Instagram ou au hasard de l’autoplay sur Youtube? Parce que j’avais déjà écouté Oscar Winning Tears? Ou après avoir vu un clip d’un Late Night Show?
J’ai l’impression de retourner en adolescence, quand j’écoutais du rap dont les sujets n’avaient rien à voir avec ma vie mais dont l’énergie ou l’émotion résonnaient avec ce que je ressentais à ce moment là.
Ou marchant dans les rues de Brême à l’été 2005, transpercé par Paparoach hurlant “broken home” à la fin de la chanson éponyme. Différentes circonstances mais colère similaire.
Ici curieuse connexion immédiate avec Raye, envie de réécouter jusqu’à en connaître les paroles, de découvrir plus de sa musique.
Like a dog chasing a truck
« Ça m’a fait pareil récemment, j’ai eu l’impression d’être le chien qui aboie et court après le camion, et qui finit par le rattraper et ne sait pas bien quoi faire » a dit Rob hier après m’avoir écouté raconter où j’en suis.
Le gros objectif de l’année était le AIDS/Life Cycle début Juin, et obtenir cette sacrée Green Card sans jamais savoir si elle arrivera demain ou dans 6 mois.
Check. Check.
Je suis désormais un « résident permanent » des États Unis d’Amérique.
Now what?
MM
Je suis allé voir Marilyn Manson en concert. Meh. Presence scénique limitée, public de quadras un peu trop fatigués pour danser, se réveillant enfin pour Beautiful People… la dernière chanson du set.
Manson n’a (plus?) rien à dire et n’est plus transgressif, a du mal à chanter les chansons de son nouvel album.
Mais en “préparant” ce concert j’ai découvert Coma White.
Shazam
Je ne crois pas vraiment au hasards ou aux coïncidences, mais j’aime comme les titres des deux chansons découvertes ce week-end se répondent.
Good Woman d’une part, découverte à l’occasion d’un lip sync vendredi
Men I Trust ensuite – en fait le nom du groupe – entendue dans un magasin Dimanche et dont la voix me rappelais l’Impératrice.